Concept

Ce processus crée un espace sûr pour mobiliser les membres des groupes d'experts internationaux afin de relever les défis interdépendants du développement durable en examinant la transformation des systèmes alimentaires et en comblant le fossé entre la science et la politique pour une action urgente et convaincante aux niveaux local, national et mondial. Il est organisé par l'Université de Montpellier et le CGIAR.

Le processus de Montpellier a été lancé par le CGIAR et les communautés scientifiques de Montpellier. Il s'agit d'un espace de travail sécurisé et détenu collectivement pour mettre en commun l'intelligence collective, promouvoir un tissu conjonctif à travers l'expertise locale, nationale et mondiale où la science, la politique et l'action peuvent interagir. Comme proposé lors du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires en 2021 et maintenant avec l'engagement exprimé à travers la Déclaration des Émirats sur l'agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients et l'action climatique signée le 1er décembre 2023 lors de la COP28 de la CCNUCC, les pays et les villes se lanceront dans la cartographie et la mise en œuvre de parcours de systèmes alimentaires transformateurs, alignés sur le Programme de développement durable à l'horizon 2030.

CONTEXTE ET CONDITIONS PRÉALABLES

Il est urgent de concevoir des voies de transformation qui s'attaquent aux problèmes complexes de la polycrise. Nous approuvons l'impératif de mettre en commun l'intelligence collective des groupes d'experts sur le climat, les sols, la dégradation des terres, la biodiversité, la santé et les systèmes alimentaires. Nous prenons acte des appels lancés par les communautés de la connaissance, dans un contexte de méfiance croissante, concernant la nécessité de s'écarter du transfert linéaire insuffisant des connaissances.

Nous reconnaissons que l'amélioration de l'efficacité de l'écosystème de la connaissance passe par la production et le partage de connaissances exploitables. Il faut pour cela éclairer les voies et créer les conditions pour que les connaissances soient pertinentes et contribuent au changement, tout en évaluant le coût du changement, ses risques et en identifiant les obstacles, y compris les asymétries de pouvoir.

Pour progresser dans la réalisation des objectifs mondiaux, il faut améliorer les dispositions institutionnelles qui permettent d'instaurer un dialogue et une convergence, d'aborder les controverses plutôt que de succomber à la polarisation, de concevoir des voies d'accès, de proposer des synergies et d'aligner les processus locaux, nationaux et mondiaux. Enfin, il faut renforcer la mobilisation des diverses communautés universitaires, des détenteurs de connaissances, des membres de la société civile et du secteur privé, notamment des communautés sous-représentées et des pays du Sud, en tant que participants nécessaires, importants et légitimes du continuum science, politique, action.

À la lumière de ces besoins, l'Université de Montpellier, ses partenaires universitaires locaux et le CGIAR sont heureux de convoquer à nouveau les participants au processus de Montpellier les 19 et 20 mars 2024, afin de progresser dans notre objectif commun de mise en commun de l'intelligence collective et d'explorer les pistes précédemment identifiées. Les systèmes alimentaires étant au cœur d'un ensemble de questions complexes, réunissant l'ensemble des défis à relever pour nourrir, protéger et soigner les populations d'aujourd'hui et de demain, ils sont considérés comme un puissant levier pour relever des défis interconnectés.

OBJECTIFS

Le processus de Montpellier a mis en place un espace de travail collaboratif et sûr au sein de panels internationaux de premier plan, qui facilite l'intelligence collective et renforce les interfaces entre la science, la politique et la société. Ce processus est essentiel pour débloquer un développement durable, équitable et juste, dans lequel les systèmes alimentaires constituent un levier de transformation catalytique.

Le processus de Montpellier a été lancé par le CGIAR et les communautés scientifiques de Montpellier. Il s'agit d'un espace de travail sécurisé et détenu collectivement pour mettre en commun l'intelligence collective, promouvoir un tissu conjonctif à travers l'expertise locale, nationale et mondiale où la science, la politique et l'action peuvent interagir. Comme proposé lors du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires en 2021 et maintenant avec l'engagement exprimé à travers la Déclaration des Émirats sur l'agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients et l'action climatique signée le 1er décembre 2023 lors de la COP28 de la CCNUCC, les pays et les villes se lanceront dans la cartographie et la mise en œuvre de parcours de systèmes alimentaires transformateurs, alignés sur le Programme de développement durable à l'horizon 2030.

La mobilisation d'une expertise multiéchelle et multisectorielle pour stimuler une telle dynamique est désormais une priorité.

Lancé au début de l'année 2021, le processus de Montpellier réunira à nouveau la communauté scientifique concernée en mars 2024, invitant une coalition de partenaires de plus en plus large à.. :

  • Préparer un message commun des communautés scientifiques mondiales appelant à la mise en commun de l'intelligence collective à travers les panels internationaux et les interfaces science-politique afin de répondre efficacement à la polycrise et aux défis qui y sont liés.
  • Faciliter et activer la connexion et la coopération entre les groupes internationaux et une diversité d'interfaces science-politique, y compris la rétroaction croisée sur les rapports, l'alignement sur les définitions, les groupes de travail collectifs, le partage des données et les rapports conjoints.
  • Soutenir les communautés d'apprentissage et de pratique en optimisant l'expertise collective, y compris les connaissances universitaires, locales et autochtones, et les interfaces science-politique aux niveaux local, national et international et à toutes les échelles, c'est-à-dire en mobilisant les connaissances des groupes d'experts mondiaux pour l'action aux niveaux local et national et les connaissances locales aux échelles nationale et mondiale.
  • Définir comment cette communauté peut mieux aligner et coordonner sa collaboration pour contribuer à la Décennie internationale des sciences pour le développement durable 2024-2033 des Nations unies et dans les forums mondiaux tels que le CSA et les COP des conventions des Nations unies.

Accroître la représentation et la participation des acteurs du Sud et des disciplines scientifiques et systèmes de connaissances multiples et variés, notamment les connaissances autochtones et locales et celles des communautés marginalisées, afin de s'assurer que leurs voix, leurs perspectives et leurs réalités sont prises en compte. Prises ensemble, ces actions, lorsqu'elles sont soutenues par le processus de Montpellier, offrent un réel potentiel pour traduire les recommandations des groupes d'experts en actions crédibles et évolutives.

DESCRIPTION

Organiser un événement international réunissant les leaders d'opinion engagés dans le GIEC, le HLPE-FSN, l'IPBES, l'OHHLEP et d'autres experts de groupes internationaux et d'interfaces science-politique, afin de fournir la plateforme nécessaire à la réalisation de cette ambition.

S'appuyant sur la dynamique actuelle du Processus de Montpellier, et plus particulièrement sur la réunion des 2 et 3 octobre 2023 intitulée Pooling Collective Intelligence (PCI), l'objectif de cet événement de mars 2024, plus vaste et plus inclusif, est d'offrir un espace sûr aux groupes d'experts mondiaux pour travailler ensemble et concevoir une offre conjointe à la communauté mondiale afin d'améliorer la contribution de la science à la réalisation des ODD grâce à une transformation efficace des systèmes alimentaires. Réunissant 200 à 300 personnes, l'événement de mars a pour but de socialiser le processus de Montpellier, en recueillant les contributions d'une communauté plus large, grâce à des discussions, des dialogues et des ateliers facilités. L'objectif est de mieux définir les activités et les collaborations du PCI.

Lorsque le processus de Montpellier offre un espace pertinent et sûr pour la collaboration entre les groupes d'experts et les interfaces de politique scientifique, comme convenu en octobre 2023, cela est conditionné par des invitations ciblées intentionnelles avec le mélange approprié de praticiens et de représentants institutionnels de diverses régions et échelles d'action (infranationales, nationales, régionales et internationales) ; par le maintien d'un engagement politique fort ; par l'investissement dans un processus minutieux et la préparation du contenu ; par l'application des règles de Chatham House dans l'espace encourageant le respect et la libre expression ; par l'attention portée au calendrier compte tenu des multiples processus mondiaux déjà en jeu. L'événement de mars 2024 créera les conditions nécessaires à l'obtention des résultats décrits ci-dessus.

 L'événement permettra d'identifier et de convenir d'une feuille de route commune afin de mettre en commun l'intelligence collective pour agir en vue de la réalisation de l'Agenda 2030 et au-delà .

Le programme sera structuré par :

  • #1 Knowledge Une session complète pour partager les ambitions, les obstacles et les demandes des groupes d'experts.
  • #2 Intelligence Une session interactive sur le dépassement de l'intelligence fragmentée pour identifier les éléments manquants qui débloquent l'intelligence collective (connaissances disciplinaires et systémiques, conception de politiques adaptées au contexte, processus de dialogue, à travers les échelles, etc.)
  • #3 Action Une session finale sur la "mise en commun de l'intelligence collective" afin de convenir d'une feuille de route commune et de s'y engager.